Lors de la clôture du Dialogue Talanoa, les présidences de cette conférence 2018 des Nations unies sur le changement climatique et celle de l’année dernière (COP24 et COP23) ont lancé l’Appel à l’action Talanoa. Cette déclaration réclame une mobilisation urgente et rapide de tous les acteurs de la société afin qu’ils redoublent d’efforts pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux convenus à Paris en 2015. Ces appels à l’action ont été lancés par les jeunes ambassadeurs Timoci Naulusala des Fidji et Hanna Wojdowska de Pologne.

La séance de clôture s’est achevée après 21 « Talanoas ministériels » convoqués la veille à la COP24, une COP24 qui se tient jusqu’à la fin de la semaine ici à Katowice, en Pologne. Ces tables rondes ont réuni près de 100 ministres et plus de 40 acteurs non-Parties afin de définir une feuille de route pour une action climatique mondiale.

« C’est avec plaisir et détermination que la présidence polonaise codirige avec les Fidji le Dialogue Talanoa », a déclaré le président de la COP24, Michał Kurtyka. « L’échange d’expériences et des meilleures pratiques, guidé par l’idée du Dialogue, est particulièrement important à ce stade — le point d’orgue du Dialogue se concentrera sur la question : comment voulons-nous atteindre cet objectif ? Une question similaire constitue l’enjeu principal de la COP24, à savoir la mise en place des Règles de Katowice définissant les seules voies possibles que chaque pays devra suivre dans ses efforts déployés pour intensifier les actions de protection du climat. Le Dialogue Talanoa est donc étroitement lié à la principale mission de la COP24 — mettre au point des méthodes précises de lutte contre le changement climatique qui soient optimales pour chaque Partie. »

Par la suite, le Premier ministre fidjien, S.E. Frank Bainimarama, Président de la COP23, a déclaré que le temps des discussions et de l’écoute — aussi important que cela ait été et continuera de l’être dans le processus du Dialogue Talanoa — devait maintenant laisser place à l’action.

« Le Dialogue Talanoa doit maintenant céder la place à l’Appel à l’action Talanoa. Ensemble, nous devons reconnaître la gravité du défi auquel nous sommes confrontés — et la nécessité de multiplier par cinq nos Contributions déterminées au niveau national (CdN) collectives — avoir cinq fois plus d’ambition, cinq fois plus d’actions — si nous voulons atteindre l’objectif de 1,5 °C. Ensemble, sans réserve, nous devons accepter ce que nous dit la science et les conseils que nos CDN actuels nous donnent pour éviter un réchauffement d’au moins 3 °C d’ici la fin du siècle. Ensemble, nous devons nous engager à poursuivre l’échange d’idées et des pratiques optimales pour augmenter nos CDN et atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050. Ensemble, nous pouvons surmonter la plus grande menace à laquelle l’humanité n’ait jamais été confrontée, et la communauté mondiale tout entière en ressortira plus prospère et résiliente », a-t-il déclaré.

L’appel est lancé dans un contexte de sérieuses mises en garde de plusieurs rapports récents des Nations Unies — dont le rapport spécial de 1,5 °C du GIEC et celui du PNUE sur l’écart des émissions — qui montrent que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter et que seules des mesures rapides et d’envergure d’une ampleur sans précédent, accompagnées de ressources et de technologies appropriées, peuvent prévenir les pires impacts climatiques et aider les économies en transition à aller vers un avenir juste et écologique.

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